Mars 2012
Bonjour à tous,
Voilà deux jours qu’Hélène et Eva (18 mois) sont reparties pour la France…
Voici donc l'occasion de se remettre à jour et de vous sortir un petit article relatant notre vie camerounaise. Cet article couvre, comme le titre l'indique si bien, notre mois de mars.
Pour commencer, vous attendez des photos des deux petites, en voilà deux qui soulageront votre impatience, vous serez peut-etre plus attentifs par la suite:
Après cette mise en bouche, entrons dans le vif du sujet...
Début mars est connu pour sa Journée Internationale de la Femme, le 8 exactement… la journée de la femme, une date qui pourrait passer inaperçue, en France en tout cas, ici ce n’est pas le cas, loin de là! C’est une grande fête, et cette journée se prépare, surtout en achetant un pagne spécialement imprimé… et en le faisant coudre pour se faire un belle tenue… il y a un peu d’arnaque dans l’air, puisque tout le monde doit l’avoir, le commerce fonctionne donc plutôt bien ! « C’est le 8 mars donc c’est 8000 fcfa » ! bien sur ! (heureusement que ce n’est pas le 31) bref, Ju s’achète donc un cabas (comprenez une sorte de boubou, grande robe) en tissus du 8 mars !
C’est ici un événement majeur dans la vie des femmes, qui s’autorisent à faire la même chose que ce qu’elles honnissent chez leur mari : se retrouver au bar à 10h du mat autour d’une bière, passer toute la journée à trainer en buvant toujours des bières, passer la nuit dans les night club et finir la nuit à cuver dans les caniveaux ou dans le lit d’un autre !!! Voilà ce qu’est la journée de la femme, faire comme les hommes un jour par an !!! Ca c’est le vrai féminisme.
Évidemment, Juliette a été interdite de sortie ce jour là ;) mais elle gardé le sourire !
La journée de la Femmes oblige les hommes à travailler, ou pas en fait ça ne change pas grand-chose, à part qu’il est de bon ton de souhaiter bonne fête à chaque représentante de la gent féminine, et que l’on se fait souhaiter bonne fête aussi !! « Bonne fête Hubert », « Heu, je ne suis pas une femme », « je sais bien, mais tu en a une alors tu y es associé »… qu’est ce qu’elles n’inventent pas ces femmes !
En prime, vous avez le droit à une photo sortie tout droit de notre jardin, et oui, nous sommes au XXIème siècle et non au XVIIIème aux USA… C’est beau et ça fait sourire. c'est Sylvestre, le Jardinier.
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Hélène et Eva sont Donc venues pour deux semaines, passer des vacances un peu atypiques. En effet, les vacances au Cameroun ne sont pas tout à fait comme des vacances ailleurs, déjà, la préparation et l’organisation sont plus difficiles: entre les vaccins, les vaccins et les vaccins, c’est quasiment de l’acuponcture… et ici, quand tu demandes une bière au bar, on te tend la bouteille afin de la tenir pour que le barman puisse la décapsuler… des petites anecdote de ce genre vont suivre, car ici, nous sommes habitués, mais Hélène a pu voir ça d’un œil neuf, et c’est assez marrant.
Arrivées le 12 du mois de mars, via le vol Air France, qui bizarrement était encore en retard (pb technique), la fois précédente, c’était un oubli des plateaux repas pour le retour… no comment !
Je demande donc à un professeur du collège si je peux l’employer comme chauffeur et pilote, car je n’ai plus de voiture ( ce sera dans un article prochain qui précédera chronologiquement celui-ci.) Plus de voiture, et Monsieur Joseph, prof d’allemand et surveillant de son état a la gentillesse d’accepter. Nous partons donc pour être à l’heure à l’aéroport et là, première surprise, pas d’avion à l’aérogare, bizarre ; je vais voir l’heure d’arrivée prévue, 21h30, et il n’est même pas 20h. Heureusement, dans ce pays, il y a des villages partout, (on dit village à partir de deux maisons). Et qui dit village, dit bar… Et oui, ici ils ne ferment pas, il s’en ouvre même tout les jours… donc la bière glacée (fraîche en fait!) est vite servie ainsi que les œufs au piment (En France ce sont les cacahuètes qu’on demande au bar, ici ce sont les œufs au piment). Et nous voici en train de patienter au milieu de nulle part jusqu'à l’arrivée de l’avion.
Celui-ci se décide enfin à se poser, nous partons récupérer les filles, et retour à Mbalmayo. La semaine se passe tranquillement, les invitées s’adaptent bien, et les filles d’ici aussi… j’avais oublié qu’un enfant de 18 mois est une tornade, un mélange de Verdun dans le salon et de Dien Bien Phu lors des repas, heureusement que la berceuse, Rebecca vient tous les jours !
Rebecca, la berceuse
Le week-end arrive et suite à un appel d’un couple fidesco (eh oui, tout arrive) qui ont un garçon de 15 mois. Nous partons avec eux pour Ebogo, site touristique à une bonne demi-heure de route et piste. Eux ont une voiture, et nous nous retrouvons rapidement comme en taxi-brousse: 5 adultes et 4 enfants ! Seul le conducteur n’a pas d’enfant sur les genoux. Ebogo est un site touristique, et comme partout ailleurs c’est un piège à c..s, mais il faut le faire c’est sympa. Nous optons pour une balade en pirogue d’une heure et demie sur le fleuve noir, le Nyong… destination de la navigation, un arbre de plus de 1600 ans, énorme, mais voyez vous-même.
Après une petite marche dans la brousse, nous arrivons au pied de ce gigantesque colosse de 95 mètres de haut de plus de 20 mètre de circonférence à la base ! Énorme !!!!
Puis retour pour le déjeuner, ou le plat est plus cher que notre budget bouffe d’une semaine, dur dur de n’être que des volontaires quand les tables voisines ont toutes des voitures à plaque vertes (CD), et des plats qui vont avec… nous repartons donc après pour la maison et prendre un bon ananas pour le dessert et un petit café !!
Le lendemain dimanche, Juliette à une retraite de carême à l’hôpital, obligatoire, donc elle y va… nous restons donc tranquillement avec les filles à Mbyo. La semaine reprend tranquillement. Pas mal de boulot à l’hôpital, des accouchements, césariennes, et autres gâteries ; au Collège, c’est préparation des salaires, de la fin du deuxième trimestre, les scolarités impayées… pas mal de taf finalement…
Jeudi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince, euh non, ce n’est pas, ça… Jeudi matin, Les dames de la maison partent aux aurores pour Kribi, prendre le bus à deux femmes et trois enfants, jusqu’à Yaoundé, puis changer de bus et en reprendre un pour Kribi, entassé comme des bêtes sauvages… 6h de voyage porte à porte… un bonheur !!
Mais le voyage se passe bien, les filles ont étés super sage, et elles arrivent entières sans bobos et sans trop de peur sur la route ! Premier voyage de Juliette en transport en commun, notre nouveau moyen de transport mis gracieusement à notre charge et à notre disposition!
Arrivées donc à l’hôtel la Grace, petit hôtel tranquille à environ 5km du centre ville, mais ou les prix défient plutôt bien la concurrence, à 3 pas de la mer et surtout qui fait demi-pension et ça c’est un bonheur ! notez que l'hotel vient d'ouvrir, on arrive en même temps que le lavabo de notre chambre, et les murs sont en train d'êtres peints!!!
J’arrive à me libérer de mes obligations vendredi en début d’après-midi, et me voilà sur les trace des ces dames pour les rejoindre pas trop tard, ou plutôt pour le diner à Kribi.
Le lendemain samedi, d’autres coopérants nous rejoignent pour le we, une de Ndjamena et deux de Douala… petit week-end pas très reposant au final, mais un bon bol d’air, et puis la mer à 29°C, des crevettes, du poisson et une pizza (Eh oui, une pizza, vous n’imaginez le nombre de choses qui finalement manquent quand 90% de la population cuisine avec une marmite et un feu de bois) tout ca nous requinque bien!
Le couché de soleil est superbe, nous nous permettons alors un petit apéro dans un hôtel, bel hôtel, les pieds dans l’eau, tenu par un français qui vient papoter avec nous… mais qui semble plutôt habitué à avoir comme clientèle des expat de douala, intéressant et sympathique.
Le lendemain dimanche, quelques gouttent tombent pendant la messe, (en pidgin (anglais local))… puis déjeuner de crevettes sur la plage.
Lundi arrive, et surtout le retour pour Mbyo, Juliette bosse lundi après midi et surtout Hélène et Eva repartent lundi soir pour la France… Retour en bus donc, toujours aussi bondé (60 personnes pour 40 places: au moins 50 adultes et 10 enfants!) mais les petites ont été sages comme des images.
Le voyage se passe aussi sans pb, Juliette part bosser, pendant qu’Hélène prépare les valises en nous repartons vers 19h30 par le même canal pour l’aéroport !!! D’où elle décollera 3h après, non sans s’être fait em…rder par les contrôles des taxes, des douanes et tout ce qui est à passer dans un aéroport… en effet, l’aéroport de Ydé Nsmalen est un business à lui tout seul :
E""dans le hall, un officier du ministère des eaux et forêt te saute dessus et te demande si tu repars avec du bois, si tu es touriste ou bien… sinon faut payer les taxes d’exportation de bois même si tu as déjà acheté et que c’est un porte-clefs… (heureusement j’étais encore là)
E ensuite pour entrer dans le hall d’enregistrement, faut présenter passeport et billet, ok !
P puis tu t’enregistres, ok !
P puis tu va faire timbrer ton billet, le timbre est une taxe de 10 000FCFA (15€) pour pouvoir pénétrer dans le premier sas de contrôle. Indiquer nulle part, les taxes d’aéroport étant payées avec le billet, on appelle ca du vol caractérisé, même les locaux le disent… et là, Hélène se retrouve face à un gars qui veux taxer la petite même si elle n’a pas de billet… évidemment j’était déjà reparti moi. Négociation, scandale etc etc…
C contrôle des passeports et des billets et des timbres à 10 000.
C contrôle douanier. Evidement, pour couronner le tout ses souvenir en bois, était dans son bagage à mais, ils pensent à une arme, fouille, deuxième fouille, énervement, etc…
Bi bienvenue au Cameroun ;)
Ici, ce sont les vacances scolaires, j’ai donc moins de boulot à l’école même si les cours pour les classes d’examen continuent (3ème, 1ère et Tale). Juliette, en revanche, bosse pas mal à l’hôpital, mais Rebecca est là pour choyer les filles, Louise étant en vacance aussi !
Voilà de nos nouvelles, ce sont les plus fraiches, on essayera tant bien que mal de rattraper le retard pris.
Bonne semaine à tous et Joyeuse Pâques.
Biz
un petit bonus pour la fin!